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Aspergillus clavatus

Aspergillus clavatus est une famille de moisissures très répandue, que l’on retrouve fréquemment dans la terre ou dans le fumier d’origine animale. Elle peut aussi proliférer dans toutes les productions alimentaires à base de céréales.

A. Clavatus est un pathogène qui peut produire des mycotoxines, notamment la patuline, liée à de nombreuses maladies pulmonaires chez l’humain et chez de nombreux mammifères. A. Clavatus est par ailleurs un allergène, qui peut provoquer la pneumopathie d’hypersensibilité, aussi connue sous le nom de “poumon des ouvriers du malt” chez les personnes exposées à des niveaux élevés de ses spores.

La moisissure aspergillus clavatus: qu’est-ce que c’est?

Aspergillus clavatus est une moisissure qui va prendre une texture veloutée, de couleur bleu-vert, bordée d’une marge blanchâtre la plupart du temps [1].

Comme toutes les moisissures, elle va générer des millions de spores microscopiques, appelés aussi conidies. En plus de servir pour la reproduction, ces conidies qui se relâchent dans l’air peuvent contaminer différents espaces et se répandre comme une maladie.

A. Clavatus a été découverte au début du 19ème siècle, elle est donc parfaitement identifiée et connue. Comme de nombreux autres champignons, A. Clavatus produit un certains nombre de métabolites secondaires, la plupart ayant des propriétés antibiotiques et donc une utilité dans l’industrie pharmaceutique. Cependant, certains autres de ces métabolites secondaires peuvent être classés dans la liste des mycotoxines, qui peuvent être à l’origine de maladies potentiellement mortelles.

Quelles sont les conditions idéales pour la croissance d’Aspergillus clavatus?

Cette moisissure va proliférer de manière optimale autour de 25°C (77°F). Elle peut cependant se développer avec des températures qui oscillent entre 5°C et 42°C (41°F-107°F) [2]. Elle a par ailleurs besoin d’un bon niveau d’humidité, étant donné qu’elle ne peut pas se développer lorsque l’activité de l’eau descend en-dessous de 0.87. [3]

Par conséquent, elle va être particulièrement active au cours de l’été, à l’exception des régions tropicales ou subtropicales où l’on peut la rencontrer durant toute l’année. Elle va proliférer essentiellement dans la terre, notamment agricole, sur des cultures telles que l’orge, les pommes de terres, le coton, la canne à sucre et de nombreuses légumineuses. On peut aussi la retrouver dans le fumier animal et les matériaux organiques en décomposition.

En milieu urbain, on peut la retrouver dans les zones humides et/ou inondées d’une maison. On peut aussi la rencontrer sur de la nourriture qui aurait été entreposée dans un environnement humide, par exemple du maïs, du riz ou du millet mal rangés. [4]

Les effets sur la santé d’Aspergillus clavatus

Cette espèce n’est pas aussi pathogène que d’autres Aspergillus. Nombreux sont ceux, en effet, qui vont pouvoir en consommer et/ou en inhaler de manière régulière sans tomber malade. Un système immunitaire fonctionnant normalement est à même de prendre en charge une intrusion de nombreux corps étrangers, notamment les spores:

Elle est, cependant, pathogène pour certaines personnes, particulièrement les patients immunodéprimés. De plus, certaines personnes peuvent être allergiques à cette moisissure.

Par ailleurs, A. Clavatus est capable de produire des mycotoxines responsables de maladies graves. Voici ci-dessous une courte liste des affections associées à Aspergillus Clavatus:

  • L’aspergillose pulmonaire: une infection du poumon causée par le genre aspergillus
  • Le poumon des ouvriers du malt: une maladie du travail causée par une exposition chroniques à cette moisissure
  • Des infections cutanées et des ongles
  • La toxicité patuline: un résultat de l’exposition aux mycotoxines produites par cette moisissure

L’aspergillose pulmonaire est un terme collectif qui désigne plusieurs problèmes pulmonaires provoqués par une infection à l’Aspergillus. Dans la plupart des cas, elle ne se déclarera pas sur des individus normalement constitués en bonne santé, étant donné qu’il s’agit d’un pathogène faible. Elle va cependant frapper les personnes immunodéprimées, par exemple les patients ayant récemment reçu un organe, en cours de chimiothérapie pour une leucémie, et les personnes atteintes du Sida. Toutefois, l’aspergillose pulmonaire peut aussi affecter les patients atteints de maladies pulmonaires chroniques qui ont, par ailleurs, un système immunitaire fonctionnant normalement.

L’allergie à Aspergillus clavatus

Les autres impacts sur la santé, notamment les plus graves, proviennent des réactions allergies aux spores d’A. Clavatus.

Les conidies sont des allergènes très puissants. Quand une personne y est exposée de manière répétée, son organisme va progressivement construire une réponse immunitaire hypersensible qui va finir par endommager les tissus en contact avec les spores.

Il peut donc en résulter de nombreuses maladies, que ce soit au niveau des poumons, des voies respiratoires ou du système digestif.

La maladie du poumon des ouvriers du malt

Il s’agit de la plus connue, et de la plus graves des allergies liées à Aspergillus. Elles se produit lorsqu’une personne va inhaler sur de long temps des niveaux importants de spores d’A. Clavatum.

Il s’agit d’une maladie essentiellement professionnelle, qui est souvent contractée par des personnes travaillant en contact avec de l’orge, ou dans des brasseries. Cela s’explique par le fait que cette espèce de moisissure prolifère particulièrement bien dans les sols cultivés.

Concernant les brasseries, la chauffe de l’orge durant le processus de maltage va relâcher de grandes quantités de spores dans l’air. Les ouvriers de brasseries sont donc fréquemment atteints de maladies pulmonaires dues à une exposition excessive à ces spores, d’où le nom de la maladie.

La maladie va déclencher des symptômes, ponctuels, qui vont progressivement devenir chroniques. Au stade le plus aigu, la maladie va se signaler par de la toux et des difficultés respiratoires.

Dans certains cas, le patient atteint peut aussi faire face à d’autres symptômes, notamment de la fièvre, des frissons, des malaises et des migraines. Si elle n’est pas traitée, la maladie va alors atteindre un stade plus sérieux, se soldant par une perte d’appétit (et donc une perte de poids), parfois associée à une fatigue générale.

Lorsque la maladie atteint son stade chronique, les fonctions pulmonaires sont totalement compromises, ce qui va déclencher des insuffisances respiratoires. Des symptômes vont apparaître, conséquence d’une mauvaise oxygénation, par exemple de l’hippocratisme digital (une déformation des doigts dues au manque d’oxygène). À ce stade, la maladie est irréversible

La toxicité de la patuline d’aspergillus clavatus

En plus d’être directement infecté par le champignon, un patient exposé aux toxines produites par A. Clavatus va pouvoir ressentir d’autres problèmes de santé.

La mycotoxine la plus notable de l’A. Clavatus est la patuline. On la retrouve fréquemment dans les pommes et les produits à base de pomme, comme les jus, les confitures et le cidre. On peut aussi la retrouver dans de nombreux autres fruits comme les baies, les bananes, les prunes et les cerises.

Lorsqu’elle est ingérée, la patuline va provoquer des irritations gastro-intestinales, qui vont se manifester par des douleurs abdominales, des vomissements et de la diarrhée. Elle peut aussi provoquer des difficultés respiratoires, de la toux, et une accumulation de fluides dans les poumons.

Dans les pires des cas, un empoisonnement à la patuline va être neurotoxique, avec des convulsions et des déficits neurologiques aux conséquences parfois mortelles. Il s’agit donc d’une affection particulièrement sérieuse.
En plus de la patuline, A. Clavatus produit d’autres mycotoxines, par exemple les tryptoquivalones (qui sont liées à au moins un cas de décès infantile [6]) et les cytochalasines E (des mycotoxines qui vont inhiber la formation des vaisseaux sanguins).

Soigner les maladies liées à Aspergillus Clavatus

Le traitement va dépendre, comme on peut s’en douter, de la maladie. Les infections comme l’aspergillose pulmonaire répondent généralement assez bien aux thérapies antifongiques à base d’itraconazole et d’amphotéricine B.

Les maladies chroniques comme le “poumon de l’ouvrier du malt” sont par contre plus difficiles à traiter. Un traitement anti-allergique peut être utile dans les premières phases de la maladie, associé à des anti-inflammatoires comme des corticostéroïdes pour les cas les plus graves. Il est cependant plus que préférable de prévenir ces affections, du fait de la longueur et de la complexité des remèdes.

Prévenir les infections à l’Aspergillus clavatus et éliminer cette moisissure

L’approche habituelle pour prévenir une infection due à Aspergillus clavatus va consister à limiter au maximum l’exposition en éliminant toutes les sources potentielles de sa prolifération. Dans le cas des agriculteurs, porter un équipement de protection lors des travaux dans les champs fait partie des recommandations de base. Dans le cas des travailleurs en usine, le port d’un masque bioprotecteur est fortement recommandé.

Pour ce qui est des contaminations de maisons, une décontamination et une élimination professionnelles de la moisissure sont les seules solutions durables, particulièrement dans le cas des personnes immunodéprimées, par exemple les asthmatiques et les patients atteints de tuberculose. Toutes les surfaces vont avoir besoin d’êtres traitées à l’aide d’une solution antiseptique, avec une attention particulière pour les zones humides (par exemple autour des éviers et robinets dans les salles de bain et les cuisines).

Dans la plupart des cas, il n’existera pas de solution simple à entreprendre soi-même. Il est donc préférable de contacter une société spécialisée et certifiée en élimination de la moisissure, qui possédera les connaissances, l’expérience et les accréditations nécessaires pour traiter votre maison selon des protocoles standardisés puis pour traiter les déchets générés.

Si vous pensez avoir affaire à de la moisissure dans votre maison ou sur votre lieu de travail, contactez immédiatement les experts de Mold Busters. Nous pouvons en effet vous offrir des tests de moisissure complets, ainsi que des services d’assainissement de l’air.

References

  1. Howard DH (2003). Pathogenic Fungi in Humans and Animals. Marcel Dekker, New York. pp 314
  2. Panasenko VT (1967). Ecology of microfungi. Bot Rev 33: 189–215.
  3. Northolt MD, Van Egmond HP, Paulsch WE (1978). Patulin production by some fungal species in relation to water activity and temperature. J Food Prot 41: 885–890.
  4. Flannigan B, Pearce AR (1994). Aspergillus spoilage: spoilage of cereals and cereal products by the hazardous species Aspergillus clavatus. In: The genus Aspergillus. From taxonomy and genetics to industrial application. Plenum Press, New York. pp 55–62
  5. Smith N, Denning DW (2011). Underlying conditions in chronic pulmonary aspergillosis including simple aspergilloma. European Respiratory Journal 37 (4): 865–872.
  6. Büchi G, Luk KC, Kobbe B, Townsend JM (1977). Four new mycotoxins of Aspergillus clavatus related to tryptoquivaline. J Org Chem 42: 244–246.
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Written by:
John Ward
Account Executive
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Fact checked by:
Michael Golubev
General Manager
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